Altitude Conseil

(Français) Des “cold calls” à 125$ l’heure

C’est probablement le minimum de ce qu’il vous en coûte lorsque vous demandez à un vendeur de faire des appels à l’aveugle. Le même dépistage fait par un professionnel d’un centre de contact coûtera moins de la moitié. Ces chiffres incluent évidemment tous les coûts: salaires, bénéfices marginaux, vacances, espaces et outils.

Ces chiffres constituent un minimum, car la plupart des vendeurs ne sont pas familiers avec les techniques de télémarketing et gaspillent souvent beaucoup de temps. Le professionnel du centre de contact sait franchir efficacement les barrières d’entreprise (secrétaires protectrices). De plus, il travaille toujours avec un scénario bien rodé. Les informations qu’il recueille sont emmagasinées dans une banque de données qui permet de produire de l’information et des rapports structurés.

L’entreprise peut ainsi mesurer l’effort et les résultats obtenus, établir un business case. On sait ainsi combien il en coûte pour obtenir différents types de « leads » (chauds, tièdes ou froids) et bâtir son budget en conséquence. Le vendeur, dont la rémunération est toujours un multiple de celle du professionnel de centre de contact, travaillera ainsi à partir des « leads » qualifiés fournis par le centre de dépistage d’opportunités. C’est la méthode qu’utilisent la très grande majorité des grandes sociétés.

À ce compte-là, pourquoi pas établir un centre de télémarketing dans sa propre entreprise ? L’approche peut être valable si le volume le justifie. Un petit centre avec deux ou trois professionnels est rarement rentable ; les coûts de gestion (recrutement, formation, etc..) sont trop élevés.

(Français) Un CRM gratuit ?

SugarCRMLes professionnels du milieu des ventes connaissent ou ont entendu parler de Siebel, de Maximizer ou de SalesForce, mais de SugarCRM? L’entreprise californienne, fondée en 2004, est encore peu connue. Elle offre des logiciels libres « open source » de gestion de la clientèle dont on peut se procurer une version gratuitement.

Il suffit de se rendre sur le site de SugarCRM. Le produit doit être installé sur un serveur et il faudra investir quelques dollars pour sa mise en route, mais rien de costaud. Une PME de Montréal de notre connaissance en a fait l’expérience pour moins de 300$ et se dit très heureuse des résultats.

C’est d’ailleurs une très bonne façon d’aborder ce type de logiciels dont l’utilisation exige rigueur et discipline. Le défi, dans pareilles implantations, n’est pas la technologie, mais bien les habitudes de travail. C’est la culture de l’entreprise qu’il faut changer et c’est donc là que réside le défi.

Une fois le démo bien maîtrisé, l’entreprise pourra passer à un pallier supérieur en achetant une version professionnelle ou entreprise du produit qui est accessible à des prix bien inférieurs à ceux des produits concurrents (à fonctionnalités égales) et y transférer aisément les données accumulées dans la version démo.

Mais, au fait, pourquoi un CRM?
Réponse simple : pour gérer efficacement toutes les étapes du cycle de vente. Du prospect, en passant par le « lead », le suspect, la rencontre, la proposition suivie d’une commande bien livrée et idéalement d’un autre bon de commande. À chacune de ces étapes se greffent des activités telles que la constitution de banques de données, le dépistage d’opportunités, la gestion de carnet de commandes et les prévisions de ventes pour ne citer que les plus évidentes.

Comme le principal sous-produit d’un CRM est une base de données sur ses clients et ses prospects, le logiciel devient un outil essentiel à la gestion de la croissance. Mais attention! Oubliez l’outil CRM (Customer Relationship Management) si votre organisation n’est pas prête à se donner des processus de gestion stricts qui seront suivis de tous. Une implantation CRM sans rigueur et discipline sera toujours un échec. Mieux vaut donc procéder par étapes, acheter modeste et grandir à son rythme.

30