L’Allemagne et la France – oui encore elles – n’en peuvent plus des invasions américaines en matière de technologies de l’information. L’Allemagne est certes le berceau de SAP, et la France, celui de KATIA (progiciel de gestion de fabrication d’avions) ; l’informatique grand public leur échappe totalement. Les Français ont bien tenté de conquérir le monde avec leur Minitel, mais ils ont été doublés par le WEB. Comme ailleurs, Microsoft est partout et, maintenant, il y a Google. Omniprésent.
Que faire ?
Bonjour Quaero (en latin : Je cherche). Ce futur moteur de recherche devait être franco-allemand, mais ces derniers viennent de réduire considérablement leur participation devant la complexité du projet.
Imaginez ! Pendant que Google travaille seul, l’équipe de Quaero – je n’invente rien – réclame la collaboration des entreprises européennes comme Thompson, France Télécom, Thales, et Bertin Technologies ainsi que des PME comme Exalead, Jouve, Vecsys, Synapse Développement, LTU Technologies, ainsi que des acteurs de la recherche publique tel le LIMSI-CNRS, qui coordonnent les laboratoires publics, l’INTRIA, l’IRCAM, l’université Joseph Fourier de Grenoble (CLIPS-IMAG), l’IRIT, l’ENST, le LIPN ou encore le groupe MIG de l’INRA. La DGA et le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) qui participent quant à eux à l’évaluation du programme. En Allemagne, le chef de file du côté industriel est la société Arvato, une filiale du groupe Bertelsmann. Le RWTH d’Aix-la-Chapelle et l’université de Karlsruhe coordonnent les établissements publics de recherche. (Source : encyclopédie Wikipedia).
Ouf !
90 millions d’euros, cela peut sembler beaucoup d’argent à moins de savoir que Google, à elle seule, a un budget de R&D annuel de 500M US$. Et rien à coordonner.
Comme on le sait, les incursions gouvernementales dans les marchés commerciaux sont rarement fructueuses. Le Québec s’est mouillé les pieds dans ce marais durant les années 80 en exigeant que les premiers ordinateurs pour les écoles soient fabriqués au Québec. On ne se rappelle même plus la marque.
Ce qu’il faut retenir, c’est que les universités et grands centres de recherche excellent en recherche fondamentale, mais que l’innovation commerciale est un processus asymétrique qu’il vaut mieux laisser aux entrepreneurs et à la loi du marché.
Si j’étais Google, je ne m’inquiéterais pas outre mesure.